Trop occupée pour prier ou prier parce que trop occupée ?

Nous vivons dans un monde où tout va si vite. Le temps si précieux nous file entre les doigts. En tant que femmes, nous sommes constamment confrontées à toutes sortes de défis et de besoins auxquels s’ajoute cette incessante pression quant à la perfection et à la performance que la société nous impose. Tel un acrobate, nous tentons de demeurer en équilibre sur le fil de fer de notre vie. Nous luttons quotidiennement pour concilier notre travail, notre carrière, notre mariage, l’éducation des enfants (et leurs nombreux matchs de soccer ou leurs cours de piano !), les pressions financières, nos émotions, notre désir de servir Dieu, notre relation avec Dieu et les centaines d’autres demandes urgentes qui nous sont faites. Trop souvent, nous nous laissons emporter par le tourbillon de la vie, oubliant parfois qui nous sommes et peut-être même qui Il est. Par ce simple article, j’aimerais partager avec vous une clé qui vous aidera à retrouver le calme et à reprendre votre souffle dans la course effrénée de la vie moderne. Cette clé est simple… c’est la prière! Chères lectrices, je vous entends penser ! Vous vous dites: « Comment trouverais-je du temps pour prier quand je suis constamment débordée ! ». Les principes de Dieu sont remplis de paradoxes! Permettez-moi de vous communiquer un de mes secrets : Plus j’ai des choses à faire, plus je suis occupée, plus je dois prier! Lorsque j’ai mis ce principe en action dans ma vie, j’ai constaté à maintes reprises que Dieu avait multiplié mon temps, Il m’avait inspirée, dirigée, donné des idées et renouvelé mes forces. J’espère que dans les quelques lignes qui suivront être une femme contagieuse et vous inspirer à mettre la prière au cœur de votre vie.


Mes chères lectrices, la prière est tellement importante dans nos vies. Je dirais même plus, elle conditionne notre survie spirituelle. Autrement dit, elle est vitale. À tout moment et en toutes circonstances, nous pouvons élever notre voix pour nous adresser au Dieu créateur de l’univers, celui qui peut tout changer et ressusciter ce qui est mort ou ce qui nous semble mort. Par le moyen de la prière, nous pouvons être renouvelées, fortifiées, restaurées, réconfortées et rassurées. Lorsque nous sommes dans Sa présence, nous pouvons nous blottir dans les bras de notre Père céleste et ressentir Son pardon, Sa force, Sa paix, Sa joie et Son amour. Croyez-moi, cet endroit est le plus merveilleux de la terre. De plus, la prière est la clé que Dieu nous a donnée pour ouvrir le ciel et nous emparer des bénédictions que nous avons en lui.


Je n’ai pas à vous convaincre de l’importance de la prière. Je suis persuadée que vous en saisissez la valeur et l’impact. Toutefois, bien que nous en reconnaissions les bienfaits, pourquoi avons-nous tant de difficultés à faire de la prière une priorité de notre vie? Pourquoi la prière est bien souvent la première chose que nous supprimons afin de gagner du temps dans nos journées si chargées? Pourquoi éprouvons-nous trop souvent certains malaises, voire un inconfort, à nous approcher de notre Père céleste afin d’exprimer ce que nous vivons, ou de réclamer la bénédiction pour nous et pour ceux que nous aimons? Parfois, nous limitons la prière à un moyen de véhiculer nos malheurs, oubliant même à qui nous nous adressons. Nous ressortons alors du lieu de recueillement sans aucune conviction et avec si peu de foi, perdant de vue que c’est par ce moyen que nous pouvons voir le miraculeux s’accomplir.


J’aimerais vous relater l’histoire de cinq femmes remarquables qui ont vu l’impossible prendre place sous leurs yeux. Ces femmes ont changé leur destinée et modifié la direction de leur vie, ainsi que celle de leurs enfants, de façon extraordinaire. Je crois sincèrement qu’elles possédaient une clé que nous devons nous approprier si nous voulons saisir notre héritage spirituel dans la prière. Il s’agit de Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler d’elles ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas les seules ! On ne parle d’elles qu’une seule fois dans les Écritures et pourtant, croyez-moi, en tant que femmes de l’époque, ce qu’elles ont osé faire est absolument exceptionnel. Leur histoire est décrite dans le livre des Nombres (I).


Les filles de Tselophad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, fils de Joseph, et dont les noms étaient Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa, s’approchèrent et se présentèrent devant Moïse, devant le sacrificateur Éléazar et devant les princes et toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’assignation. Elles dirent : Notre père est mort dans le désert ; il n’était pas au milieu de l’assemblée de ceux qui se révoltèrent contre l’Éternel, de l’assemblée de Koré, mais il est mort pour son péché et il n’avait point de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille, parce qu’il n’avait point eu de fils ? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père. Moïse porta la cause devant l’Éternel. Et l’Éternel dit à Moïse : Les filles de Tselophad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, et c’est à elles que tu feras passer l’héritage de leur père.


En lisant ce passage, on constate que ces femmes ont failli perdre leur héritage et vivre misérablement et pauvrement jusqu’à la fin de leurs jours. Toutefois, elles ont catégoriquement refusé le sort qui leur avait été attribué. Elles sont allées réclamer leur héritage. Elles étaient déterminées à recevoir leur bénédiction ainsi que celle de leur descendance. Ces femmes ne se sont pas laissées intimider par la situation et l’injustice, ni par les personnes à qui s’adressaient leurs revendications, encore moins par leur statut de femmes. Le texte nous révèle qu’elles se sont présentées devant Moïse ; le sacrificateur Éléazar ; les princes et toute l’assemblée. Essayez de vous imaginer devant Moïse, le sacrificateur et les princes, pour revendiquer votre cause ! Un peu intimidant, n’est-ce pas ? Ces femmes savaient qu’elles avaient raison et qu’elles avaient droit à cet héritage. Aussi, elles ont fait fi de cette intimidation et sont allées chercher leurs bénédictions. Dieu les a honorées. Ce verset est tellement révélateur et puissant : L’Éternel dit à Moïse : Les filles de Tselophad ont raison. Tu leur donneras leur héritage !


Chères amies, qu’est-ce qui nous empêche aujourd’hui de réclamer notre héritage ? Je crois que ce qui nous retient, c’est le fait de nous laisser intimider. Nous entrons dans la prière sans réellement savoir qui nous sommes. Trop souvent, nous nous présentons devant Dieu en nous dénigrant, en prétendant ne pas être à la hauteur, ne pas mériter d’être bénies. Nous déclarons que nous sommes indignes. En fait, nous nous laissons intimider par l’ennemi de notre âme, par notre mauvaise estime de nous-mêmes, par nos émotions et nos pensées négatives. Ces cinq femmes auraient pu se dire qu’étant sans valeur, jamais Moïse, les sacrificateurs et les princes ne les écouteraient. Elles auraient eu raison de penser ainsi. Cependant, elles étaient animées d’une autre conviction. Elles ont décidé de croire qu’elles avaient droit à cet héritage, peu importe qui elles étaient, profondément convaincu de leur identité et des droits qui s’y rattachaient.


Quelle est votre identité mes amies ? Le savez-vous vraiment ? En tant que croyantes, nous connaissons notre identité sur les points de vue intellectuel et théologique, par ce que la Bible nous en dit, mais nous n’en sommes pas convaincues d’un point de vue spirituel. Permettez-moi de vous rappeler qui vous êtes en Jésus-Christ.


Je ne vous appelle plus serviteur, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne (II). Il nous a prédestiné dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté (III).


Peu importe notre passé ou notre présent, la Parole de Dieu nous dit que nous sommes des amies de Dieu. Dieu est votre ami ! Plus encore, nous avons été adoptées par le Père céleste, ainsi, nous sommes Ses enfants. Vous êtes l’enfant du Roi des rois. Si vous êtes la fille du Roi, vous êtes donc une princesse ! Cessons de nous laisser intimider et saisissons notre identité en Christ. Nous sommes des princesses et nous avons droit à notre héritage ! Réclamons-le !


Myles Munroe, l’auteur du livre La prière, comment déclencher la puissance de Dieu, a écrit : « Prier, ce n’est pas essayer d’amener Dieu à faire quelque chose pour vous en l’apitoyant sur votre sort, mais c’est venir à Lui, sachant que, non seulement vous méritez ce que vous demandez à cause de la justice de Christ, mais que vous avez aussi le droit de le faire selon Sa Parole. » Arrêtons de nous approcher de Dieu comme des mendiantes. Allons plutôt dans sa présence comme des princesses, des filles du Roi. Cela n’a rien d’arrogant. Je crois au contraire que ça plait au cœur de Dieu. Comment préférez-vous que vos enfants vous demandent quelque chose, comme des mendiants qui se dévalorisent constamment ou comme des enfants confiants? Si vos enfants sont comme les miens, ils sont plutôt du type confiant !


N’oublions jamais que lorsque nous prions, Dieu, dans Sa toute-puissance et toute Sa majesté, s’arrête pour nous écouter, pour écouter Ses enfants bien-aimés. Lorsque nous prions :


- Nous avons une ligne directe ouverte sur le ciel ;

- Nous faisons bouger le bras de Dieu ;

- Nous avons l’autorité pour changer le monde ;

- Nous avons la puissance de changer des destinées.

- En terminant cette pensée, j’aimerais vous rappeler quel est ce magnifique héritage auquel nous avons droit. Étant des enfants de Dieu, Ses princesses, nous pouvons réclamer :


1.Le pardon de Dieu. Si nous avons déplu à Dieu par notre comportement, nos paroles ou nos pensées, ne nous privons pas de Sa Grâce et de Sa miséricorde. Elles sont à notre portée en tout temps. Le pardon de nos péchés fait partie intégrante de l’héritage des croyants. Par amour pour nous, Dieu a envoyé Son précieux Fils à la croix, afin que lorsque nous demandons pardon à Dieu pour nos manquements, nous puissions le recevoir immédiatement. Ne gaspillez pas un si grand sacrifice. La Bible nous rappelle que :


Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (IV).


Jésus a porté nos péchés dans son corps à la croix afin que, libérés du péché, nous vivions pour la justice […] (V).


Par le sang de Jésus, nous sommes rachetés, pardonnés de nos fautes, conformément à la richesse de sa grâce (VI).


Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal (VII).


Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ […] (VIII).


2.La présence de Dieu dans notre vie. La Bible affirme que Dieu nous a envoyé une aide, le Saint-Esprit, qui est avec nous pour nous consoler et nous guider dans tous les aspects de notre vie. Alors qu’Il était encore sur cette terre, Jésus a dit :Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur afin qu’il demeure éternellement avec vous (IX).Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements, et moi, je prierai le Père et il vous donnera quelqu’un d’autre pour vous aider, quelqu’un qui sera avec vous pour toujours : c’est l’Esprit de vérité. En effet, le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous, vous connaissez l’Esprit de vérité, parce qu’il reste avec vous, il habite en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous. Ce jour-là, vous comprendrez que je vis dans mon Père, que vous vivez en moi et moi en vous (X).


3.La puissance du Saint-Esprit. En plus d’avoir droit à la présence de Dieu, mes chères amies, nous disposons de toute Sa puissance. Plusieurs versets dans la Parole nous attestent ceci :Je vous enverrai une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous […] (XI) Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde […] (XII) L’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous […] (XIII) Cette puissance nous a été léguée. Réclamons-la lorsque nous en avons besoin !


4.Un futur. Dieu a une destinée pour nous. Il a des plans merveilleux en réserve pour notre vie. Osons nous les approprier dans la prière. Ne laissons pas notre esprit s’embrouiller par toutes sortes de pensées négatives, mais plutôt, croyons et confessons les versets qui suivent. Ils ont été écrits spécialement pour nous. Ils font partie de notre héritage !Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (XIV).Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance (XV).


Mon désir est que nous soyons comme les filles de Tselophad, des femmes qui s’approprient leur identité en Christ, qui réclament leur héritage et qui changent la destinée de leur vie et de celle de leurs descendants.


Pour conclure sur cet article, j’aimerais vous faire part du témoignage de Francine. Cette histoire est celle d’une femme qui a placé la prière au cœur de sa vie malgré les contraintes et le rythme effréné de celle-ci. Francine et Réal sont parents de trois enfants, dont une fille qui se nomme Julie. Toute cette belle famille marchait au meilleur de leur connaissance, selon les principes chrétiens.


Toutefois, alors qu’elle venait d’avoir treize ans, le cœur de Julie commença à s’éloigner de ses parents et de Dieu. Elle rejeta leurs enseignements et se retrouva littéralement aspirée par l’enfer des gangs de rue et de la violence de Montréal. Deux ans après cette mauvaise décision, Julie vivait dans la peur, la confusion, la captivité constantes, et subissait des sévices de la part de ces groupes. Elle devint enceinte d’un homme, membre d’un des pires gangs de rue de Montréal de l’époque.


C’est dans cet état que Julie se retrouva à la croisée des chemins, dans un hôpital où elle s’apprêtait à mettre fin à la vie de son enfant. Juste avant l’avortement, on lui fit une échographie. Son cœur chavira et elle choisit finalement de garder ce fragile être humain qu’elle portait en elle.


Quelques mois plus tard, sans comprendre pourquoi, Julie décide de délaisser complètement les gangs de rue et le style de vie qui s’y rattache. Elle fait un choix déterminant pour sa vie, celui de revenir à Dieu et à l’Église.


Durant toutes ces années de noirceur, et alors qu’elle était dans un des moments les plus ténébreux de sa vie, sa maman priait et intercédait pour elle, faisant totalement abstraction de ce qu’elle voyait ou comprenait. Francine persévérait dans la prière, car elle savait qu’elle était entendue depuis le trône de grâce. Mes amies, Dieu n’est pas indifférent ni insensible à la prière de Ses filles. Francine a eu raison de croire en la puissance de la prière. Elle a réclamé son héritage, et Dieu le lui a accordé ! Aujourd’hui, Julie est la directrice des programmes de l’organisme communautaire Action Nouvelle Vie, qui nourrit huit mille personnes chaque mois, à travers sa banque alimentaire. Julie est passionnément impliquée dans les programmes Retour à l’école, qui pourvoient des vêtements et des effets scolaires aux enfants défavorisés à la rentrée ; et Bon départ pour les femmes enceintes et les jeunes parents en difficulté.


Aujourd’hui, Julie a une vie épanouie et une belle famille. Elle a épousé Emmanuel, le père de sa fille. Alors qu’il était un leader très impliqué dans un des gangs de rue les plus menaçants de Montréal, Emmanuel décida de cesser toutes ces activités illicites et de mettre sa vie en règle. Le dur à cuire qu’il était ne put résister à l’amour et au pardon de Dieu. Il est aujourd’hui directeur d’un centre qui vient en aide aux jeunes de la rue. Quotidiennement, il se dédie littéralement à aller arracher du danger des adolescents qui sont prisonniers de la drogue, de la violence et de la prostitution. Dieu a sorti Julie et Emmanuel de l’enfer de la rue et les a unis d’un même cœur et pour une même cause. Ils brillent tous les deux pour la Gloire de Dieu. Ensemble, ils consacrent leur vie à combattre la pauvreté, l’injustice et la violence. Pour eux, s’occuper de ceux qui souffrent, c’est imiter Jésus et c’est leur désir le plus cher. Tout ceci n’aurait pas été possible sans l’intervention de la Grâce de Dieu et sans les prières d’une mère persévérante et combattive ! Attendez-vous à voir Dieu agir, car Il vient en puissance à l’appel de son nom ! (Ésaïe 40.10)


Références:


I. Nombres 27.1-7

II. Jean 15.15-16

III. Éphésiens 1.5

IV. Jean 3.16

V. 1 Pierre 2.24

VI. Éphésiens 1.7

VII. 1 Jean 1.9

VIII. Romains 8.1

IX. Jean 14.16

X. Jean 14.15-20

XI. Actes 1.8

XII. 1 Jean 4.4

XIII. Romains 8.11

XIV. Corinthiens 5.17

XV. Jérémie 29. 11


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